C’est en me promenant au parc de la tête d’or avec ma chère mère l’hiver dernier, que nous sommes tombés devant une drôle d’installation. Cela ressemblait à un hôtel à insectes [Link] mais en plus grand et imposant. De plus il semblait y avoir de nombreux panneaux didactiques tout autour.
En s’approchant j’ai découvert qu’ici nous ciblions que quelques variétés d’insectes en priorité à savoir les abeilles sauvages. Il s’agit d’une installation pour le projet Urbanbees [Link]. Leur site est très bien fait et complet. Il s’agit d’un programme en partenariat avec le programme Life (instrument financier de l’Europe pour l’environnement) qui va étudier les moyens pour maintenir et augmenter la diversité et l’abondance des abeilles sauvages et autres insectes pollinisateurs en milieu urbain ou péri-urbain. Ils vont publier leurs résultats en temps réel sous la forme d’un guide de bonnes pratiques à destination des villes mais aussi des particuliers. Le programme s’accompagnera de conférences et communications pour tous les acteurs concernés du particulier, au jardinier de ville, aux élus … Placés sur tout le Grand Lyon ces sites permettront d’accroître nos connaissances et de nous aider à mieux protéger la biodiversité. Pour un détail plus important des objectifs c’est ici et pour une carte détaillée (et dynamique) des sites d’études c’est ici.
Comme nous pouvons le voir le site se compose de plusieurs environnements d’accueils qui vont de l’hôtel à abeilles, très proche de l’hôtel à insectes, aux carrés de terre pour certaines espèces, à un parterre de plantes mellifères organisé en spirale (article à venir la semaine prochaine sur cette spirale à insectes ou aromatique).
Une première version de leur guide de bonnes pratiques est déjà en téléchargement sur leur site.
Comme nous pouvons le voir sur la première photo, il y a de nombreux panneaux didactiques pour expliquer le projet, les espèces, les pourquoi et les comment. Vous retrouverez l’intégralité des textes et informations sur le site officiel. Je tenais à saluer ce programme car je l’ai trouvé vraiment intéressant pour notre avenir. Et bien que sensibilisé à l’environnement de par ma formation initiale, j’ai été encore plus sensibilisé à ces aspects. Une dernière remarque sur cette installation, c’est que depuis le printemps et surtout cet été, nous pouvons y admirer une grosse parcelle de plantes mellifères. Je n’ai pas eu le temps de la prendre en photo mais je la vois depuis le bus le matin en allant travailler. De quoi apporter de la nourriture à tous ces invités donc.
Si vous aussi vous voulez participer et que vous avez un jardin vous pouvez construire des abris grâce aux différents guides proposés [Link]. Vous y trouverez notamment quatre modèles de logements, de l’hôtel, au moyen et petit accueil. De quoi contenter aussi bien les parcs, collectivités que les particuliers 😉 Attention toutefois si vous vous lancez dans un hébergement à penser à avoir des plantes mellifères dans votre jardin ou à proximité. En effet la plupart des abeilles sauvages ne se nourrissent que dans un rayon de 800 m et la plupart du temps les plantes disponibles à proximité ou dans les villes ne leurs conviennent pas [Source – Source 2]. Il est possible de trouver assez facilement des listes des plantes mellifères comme sur Wikipedia, gerbeaud.com ou encore sur Ekopedia pour ne citer que ceux là. D’autres régions ont d’ailleurs mis en place des programmes afin d’aider les abeilles et autres insectes pollinisateurs comme la Dordogne et ses jachères mellifères, par exemple, en 2008 [Source].
En creusant encore on se demande comment endiguer ce phénomène qui nous touche et dont nous devrions payer le prix tôt ou tard. Le site Abeilles Sentinelle [Link] nous en dresse une petite liste déjà [Source] :
- engrais et substances phytosanitaires
- maladies contagieuses et parasites
- Le varroa (accarien) [Source complémentaire]
- frelon asiatique
C’est en partie avec les initiatives citées ci-dessus et en les relayant auprès du plus grand nombre comme avec cet article du quotidien 20 minutes [Link]. Avec les modifications de nos usages dans l’utilisation de pesticides et autres produits chimiques, que ce soit à notre niveau de particuliers comme à celui de nos élus. Un exemple frappant avec l’interdiction du Cruiser en France [Sources 1 – 2]. Nous pouvons aussi citer ces projets qui fleurissent pour mesurer la pollution et l’impact de nos pratiques sur l’environnement par la mise en place de ruches témoins, en général communicantes, en milieu urbain comme sur les toits des immeubles ou des monuments. Cela a été réalisé à Lille depuis 2007 mais aussi à Grenoble avec le projet Bee-Secured [Source 1 – Source 2]. Le site Abeilles Sentinelle vous propose d’adhérer à une charte des bonnes pratiques (pétition) [Link]. Voila pour ma part. je vais continuer de m’informer et d’en apprendre encore plus sur tous ces sujets. Et j’espère bien pouvoir participer plus dans un avenir prochain en réalisant des ouvrages pour travailler dans la bonne voie. Bonne lecture et découverte en tout cas pour ceux qui auront tout lu 😉